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Les Socio-écosystèmes du Jura

En raison de sa géologie, le massif jurassien est divisé en zones paysagères très spécifiques : plaine, côte, plateau, montagne. On distingue ainsi de l’Ouest vers l’Est, la zone externe du vignoble jurassien ou du faisceau de Besançon, à laquelle succèdent deux plateaux : le premier à l’est de Lons-le-Saunier (400 m d’altitude) et le second vers Champagnole et Ornans (700 m d’altitude). Enfin la Haute-Chaîne plissée, composée d’anticlinaux (monts) et de vallées synclinales, débute à partir d’altitudes supérieures à 800 m. Ces trois unités géomorphologiques composent un même ensemble géologique constitué de roches sédimentaires (calcaires et marnes) datées principalement du Jurassique et déformées lors de la formation des Alpes. Le massif jurassien se distingue par un climat tempéré à influence océanique, continentale voire montagnarde dans la Haute Chaîne. Les températures hivernales sont rigoureuses dans la partie Est et les précipitations sont abondantes (entre 1200 mm sur les avant-monts et 2000 mm sur la Haute Chaîne). Néanmoins, l’eau est rapidement absorbées par un sol peu épais et un sous-sol très drainant, en particulier là où le calcaire affleure. Les zones les plus imperméables dominées par les marnes ou recouvertes par des dépôts glaciaires favorisent l’accumulation d’eau en surface (lacs, tourbières). La variété des conditions géologiques, pédoclimatiques et des usages des sols ont façonné des milieux diversifiés : forêts (de feuillus, résineuses et mixtes), prairies (permanentes et temporaires), prés-bois, rivières karstiques, lacs d’altitude, tourbières et autres zones humides. Dans le massif jurassien, les interactions entre les sociétés humaines et leur environnement sont anciennes : la présence des hommes sur le territoire est attestée dès le Néolithique ancien, au 6e millénaire avant J.-C. C’est au cours des 3 derniers siècles, cependant, que sont apparues la majorité des pratiques susceptibles de mettre en péril la résilience de ces espaces, avec une nette accélération des transformations après 1950.