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Prairies

Des socio-écosystèmes, entre valorisation alimentaire et milieux naturels

Les vallées synclinales sont des accumulations de formations de surface (dépôts de moraines glaciaires, de matières apportées par le vent ou des argiles d’altération des calcaires) qui ont souvent conduit à la formation de sols épais, fertiles et capables de retenir l’eau. La présence de marne en profondeur (couche de roche imperméable) limite l’infiltration de l’eau gravitaire et renforce l’humidité. Elles sont facilement utilisables pas l’homme en particulier pour l’agriculture (facilité d’accès aux ressources du sol pour cultiver, aux ressources en eau lors des étés secs, plus grande réserve en eau accessible pour les plantes…), et pour l’installation des villages.
L’organisation agricole y dépend de la qualité et de l’épaisseur des sols, très irréguliers à leur surface. Si l’on observe dans le paysage des espaces dégagés, en prairie ou mis en culture, c’est qu’il y a des sols épais praticables. Inversement, les grands massifs forestiers reposent sur des calcaires karstifiés et très peu de sol. Mais des hétérogénéités de sols sont présents, notamment pour les prés-bois où une alternance est possible entre des calcaires affleurants durs, souvent associés à des milieux de pelouse, et des zones plus humides ou associées à des sols plus profonds. Les activités agricoles liées aux prairies se développent sur la base de produits de qualité que sont les Appellations d’Origine Protégée (AOP) : Comté, Morbier, Bleu de Gex et Mont d’Or. Le massif du Jura est marqué par une diminution notable des surfaces agricoles, liée à une urbanisation croissante (artificialisation des sols) et à la fermeture des milieux par la forêt. Cette situation fait suite à une phase d’abandon des zones les moins productives, tels que les pelouses sèches et les prés-bois, les exploitations s’étant spécialisées dans l’élevage laitier.