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Mésanges urbaines et forestières, premiers résultats...
22 décembre 2015
Plus de la moitié de la population humaine vit désormais en ville. Les habitats urbains ont rapidement été colonisés par certaines espèces d’oiseaux capables de s’acclimater, voire de s’adapter, à ce nouvel environnement.
Dans ce contexte d’écologie urbaine, les laboratoires Biogéosciences et Chrono-environnement de l’Université de Bourgogne Franche-Comté étudient depuis 2012 des populations urbaines et forestières de Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) et charbonnières (Parus major).
Environ 600 nichoirs ont été répartis dans 2 villes (Besançon et Dijon) et dans 2 forêts proches (la forêt de Chaux et la forêt des Crochères). Les sites franc-comtois sont des dispositifs d’observation de la Zone atelier Arc jurassien. La reproduction des oiseaux a été suivie pendant au moins 2 années consécutives.
Chez les mésanges charbonnières, en ville :
- les femelles pondent moins d’œufs
- la survie et la condition corporelle des jeunes sont inférieures
- le taux d’échec complet des nichées est plus important
Cet effet est observé de 2012 à 2014 inclus en Bourgogne alors qu’il est plus variable en Franche-Comté. En Franche-Comté :
- en 2012, le nombre d’œufs pondus ne varie pas entre ville et forêt
- le taux d’échec complet des nichées ne diffère pas
- la survie des jeunes est plus faible en ville en 2012 seulement
- la condition corporelle et la croissance des poussins sont réduites en habitat urbain en Franche-Comté qu’en 2013
Les résultats sur les mésanges bleues sont relativement similaires excepté le taux d’échec complet des nichées qui ne diffère pas significativement entre populations urbaines et forestières. Les mécanismes sous-jacents aux effets négatifs de l’urbanisation et aux différences observées entre Dijon et Besançon feront l’objet d’autres articles.
Contacts :
Renaud Scheifler, Chrono-environnement
Bruno Faivre, Biogéosciences
Juliette Bailly, Biogéosciences
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