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Chine

Gestion des écosystèmes de montagne

Problématique

La ZAAJ regroupe des recherches sur les zones de moyenne altitude de l’étage collinéen à l’étage subalpin. Un certain nombre de régions de Chine de l’ouest sont confrontées à la gestion de tels types de socio-écosystèmes d’altitude et engagent des questions de biologie de la conservation et de santé publique. Ces zones s’étagent de la forêt tropicale humide aux prairies "alpines" du plateau tibétain et des montagnes du nord-ouest (Tien Shan, Altai, etc.).

Depuis 1994, des programme internationaux permettent d’étudier l’écologie de la transmission de l’échinococcose alvéolaire dans les zones d’altitude de l ’ouest de la Chine, dans un contexte pluridisciplinaire, par des méthodes mises au point dans la ZAAJ. Ces recherches sont conduites en collaboration avec les Universités médicales du Ningxia, du Xinjiang, du Gansu, et le Centre de contrôle des maladies (CDC) du Sichuan. Elles ont contribué à la mise en place d’un plan national d’action, à l’échelle de la Chine, pour le contrôle des échinococcoses.

Un laboratoire de recherche "Gestion de la faune sauvage et santé des écosystèmes" a été créé en 2012 à l’Université des finances et de l’économie du Yunnan, avec le soutien de l’UMR Chrono-environnement et de l’Institut Universitaire de France. Par des conventions spécifiques, ce laboratoire s’est attaché l’accès à des stations de recherche, situées dans un certain nombre de grandes réserves naturelles telles celle des Gao Li Gong Shan (2300 m alt), Tacheng (3000 m alt.), et Bai Ma Shue Shan (3900 m alt.).

Sur le chemin de la Station de recherche de Bai Ma Shue Shan

L’ensemble des laboratoires concernés par ces recherches sont regroupés au sein du Groupement de recherche international (GDRI) Ecosystem health and environmental disease ecology. Il s’agit principalement de laboratoires Chrono-environnement et THéMA des universités de Franche-Comté/CNRS, de Salford (UK), des université médicales du Ningxia (Chine) et d’Asahikawa (Japon), de l’université des finances et de l’économie du Yunnan (Chine), du centre de contrôle des maladies du Sichuan (Chine), et de l’université nationale australienne, Camberra, et de leurs partenaires.

Programmes en cours

Rhinopithecus bietiApplication de la théorie des graphes à la conservation du Rhinopithèque de Biet. Ce rhinopithèque a été découvert au monde scientifique en 1887, année où il a été décrit par Alphonse Milne-Edwards, du Museum d’Histoire Naturelle, et dédié à Mgr Félix Biet, missionnaire français et vicaire apostolique du « Thibet ». D’où le nom latin Rhinopithecus bieti. Depuis, l’espèce était restée presque complétement inconnue jusque dans les années 1990. Le Rhinopithèque de Biet vit dans un des environnements les plus extrêmes de tous les primates non humains. Il constitue 15 populations isolées, totalisant moins de 3000 individus, dans les montagnes du YunLing, entre le Mekong et le Yang-Tse-Kiang, au nord-ouest du Yunnan et au sud-est du Tibet. Cette espèce vit dans les forêts sempervirentes de haute altitude, entre 3000 et 4700 m. Compte-tenu de l’étendue et des difficultés d’accès à ces régions, il est possible que toutes les populations ne soient pas encore découvertes. L’évaluation des habitats favorables à l’espèce et des menaces est en cours. Leur connectivité à des échelles variées est explorée à l’aide du logiciel Graphab développé par l’UMR THéMA et testé sur des modèles étudiés dans la ZAAJ (campagnol terrestre, etc.) en collaboration avec l’UMR Chrono-environnement.

Caractérisation des écosystèmes de transmission de l’échinocoque alvéolaire en Eurasie. Des échelles continentales à régionales, l’échinococose alvéolaire, une maladie parasitaire mortelle pour l’homme, est distribuée en taches discontinues au sein desquelles des « points chauds » de transmission peuvent émerger. En combinant des données climatiques, d’occupation du sol et de communautés des espèces d’hôtes, un certain nombre de systèmes de transmission ont été identifiés, caractérisés par une espèce « porte drapeau ». Chacun de ces systèmes, inspirés des types de fonctionnement observés dans la ZAAJ, présente ses propres caractéristiques, qui servent de référence pour une recherche détaillée sur les processus en cause, et pour identifier d’autres types de systèmes de transmission en Eurasie et raisonner des systèmes de surveillance et d’intervention.

Systèmes de transmission de l'échinocoque alvéolaire et ses espèces porte drapeau (Giraudoux et al. 2013)


Conflits entre humains et éléphants sauvages






Voir aussi...

R&D in Indonesia...




Contact : Patrick Giraudoux
Chrono-environnement - Université de Franche-Comté