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Dispersion démographique, vague voyageuse et modèles

12 mai 2017

La modélisation explicitement spatiale est essentielle en écologie pour tester des hypothèses de recherche fondamentale et fournir à terme des méthodes et des outils reproductibles pour la prise de décision et la gestion. Elle implique la prise en compte de l’hétérogénéité du paysage et le fait que les différents processus et organismes, représentant les entités du système, se déroulent à, ou sont concernés par, plusieurs échelles spatio-temporelles (locales/régionales, saisonnières/pluriannuelles, etc.). Ceci oblige à leur intégration précise dans une hiérarchie de processus imbriqués, et accroît les besoins quantitatifs et qualitatifs en matière de données.

Plusieurs programmes de recherche complémentaires sont actuellement conduits sur la base des séries temporelles à long terme, à échelle régionale et de l’expérience acquise à cet égard au sein du dispositif Rongeurs - Prédateurs de la Zone atelier Arc jurassien et de la Zone atelier Alpes. Ils cherchent à trouver des solutions informatiques et mathématiques aidant à la compréhension des épisodes de dispersion des populations de campagnols et du phénomène de vague voyageuse (Giraudoux et. al. 1997, Berthier et al. 2014) :

Les échanges réguliers entre chercheurs de Chrono-environnement, FEMTO-ST, du Laboratoire de mathématiques de Besançon et de ThéMA, impliqués dans le dispositif Rongeurs - Prédateurs de la Zone atelier permettent en particulier :

  • de développer les modèles en respectant au maximum les données d’observation ; ils s’appuyent sur un travail de calibration de paramètres déjà effectué et réaliste tels que la discrétisation du terrain, les taux de reproduction par tranches d’âge, la vitesse de propagation des colonies, etc.
  • de confronter plusieurs stratégies de modélisation et éventuellement de les combiner pour capturer au mieux des échelles considérées les phénomènes spatiaux qui semblent très difficiles à saisir par d’autres approches (à terme : réponse démographique aux modifications paysagères, interactions avec les prédateurs, diffusion des parasites ou de maladies, réponses à l’utilisation d’anticoagulants).

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