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Suivis long-terme 4P dans la ZAAJ : base d’un comparatif international

29 août 2024

Dans de nombreux écosystèmes, les rongeurs constituent la biomasse accessible la plus importante pour les petits et méso-carnivores. Les variations d’abondance des rongeurs déterminent le fonctionnement du sous-système "rongeurs - prédateurs - organismes et substances pathogènes - agrosystème" auquel ils appartiennent. Les rongeurs peuvent donc avoir un impact significatif sur les systèmes agricoles et la santé publique dans le monde entier.

Le contrôle de certaines populations s’impose dans certaines situations agronomiques, telles que celles rencontrées dans le Massif Jurassien (voir à ce sujet le dispositif 4P de la ZAAJ). Il est donc essentiel de mettre en place des stratégies de contrôle efficaces tout en minimisant l’impact sur l’environnement.

Paysage typique de la ZAAJ où les pullulations de campagnols prairiaux présentent la plus grande ampleur

L’article Multi-stakeholder working groups to improve rodent management outcomes in agricultural systems paru dans l’International Journal of Pest Management présente et compare trois études de cas (1) le National Mouse Group d’Australie pour gérer les impacts des souris, (2) le Working Group Common Vole Management en Allemagne pour gérer les impacts du campagnol des champs, et (3) le dispositif FREDON implémenté dans la ZAAJ pour la gestion des campagnols terrestres, dont les concepts et outils ont été élaborés avec les chercheurs de Chrono-environnement.

Chaque groupe de travail national a évolué de manière indépendante, mais tous ont des structures remarquablement similaires, comprenant la surveillance, la modélisation/prévision, des réunions régulières avec les parties prenantes (y compris les producteurs, les chercheurs, le personnel des agences gouvernementales et autres), l’élaboration de conseils pour la gestion et l’identification des priorités en matière de recherche.

L’article révèle que le succès de ces groupes de travail est lié à (1) un large engagement des parties prenantes (en particulier les agriculteurs/producteurs), (2) un financement dédié à la recherche pour informer les stratégies de contrôle, (3) une dynamique maintenue à travers toutes les phases des cycles de population des rongeurs, et (4) un bénéfice pour toutes les parties prenantes.

L’usage de rodenticides, comme celui des autres phytosanitaires, devant être de plus en plus limité, ciblé, vire évité et la prise en compte de la complexité du vivant étant essentielle dans tels systèmes, de tels groupes de travail multi-acteurs deviendront de plus en plus nécessaires à l’avenir.

Accès à l’article : https://doi.org/10.1080/09670874.2024.2363877

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