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Nouvelle session de prélèvements de sang sur les poussins de milans royaux

25 juin 2014

Pour la 3ème année consécutive, des prélèvements de sang ont été réalisés sur tous les poussins de milans royaux suivis en Franche-Comté par la LPO FC dans le cadre de Plan National d’Actions pour la conservation de l’espèce.
Les résultats obtenus sur les échantillons des années précédentes ont révélé d’une part l’exposition de plus de la moitié des individus à des substances toxiques de différentes natures (éléments métalliques, rodenticides, hydrocarbures polycycliques aromatiques…), d’autre part la répétabilité des expositions mesurées aussi d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Nous avons également établi une corrélation négative entre la productivité des nichées de milans et l’exposition des poussins au mercure (voir le poster présenté à Bâle au congrès 2014 de la SETAC) qu’il serait hâtif de considérer comme un rapport direct de cause-à-effet. Seule une relation positive entre la condition corporelle des poussins et les concentrations sanguines en sélénium a été mise en évidence, soulignant le rôle biologique essentiel de cet élément (antioxydant, immunocompétence…).

Les échantillons récoltés sur 27 individus en 2014 vont permettre de poursuivre les mesures d’exposition aux substances toxiques afin de vérifier l’existence d’un lien entre l’exposition au mercure et la moindre reproduction du milan.
En complément, des analyses de la biochimie clinique du sang vont être réalisées sur les échantillons 2014 à l’aide d’un RANDOX Daytona acquis récemment au laboratoire Chrono-environnement et financé par la région Franche-Comté.
Les paramètres mesurés constituent des marqueurs plus fins et sensibles de la santé des individus que les indices de condition corporelle utilisés jusqu’à présent et seront également mis en relation avec les niveaux d’exposition mesurés.
Enfin, des mesures isotopiques visant à déterminer les principales ressources alimentaires des trois populations sont en cours.

Pour plus d’information sur le contexte et les objectifs scientifiques

Contact : Michaël Coeurdassier